Réussir à maîtriser le soufflet d’un accordéon
Bien débuter avec le soufflet de l’accordéon et réussir à maîtriser le soufflet d’un accordéon
Le soufflet de l’accordéon est un des éléments les plus importants de notre instrument. C’est lui qui donne l’âme. Il nous permet d’avoir un joli son et donne de la dynamique et le bon groove à la musique. Lorsque l’on maîtrise le soufflet de l’accordéon, il nous permet d’exprimer tant de choses comme un chanteur de très haut niveau. Sachez que pour comprendre le soufflet de l’accordéon, il faut se mettre à la place d’un chanteur. Surtout ne jamais couper les phrases et respirer après chacune d’elles. Vous pourrez alors : Réussir à maîtriser le soufflet d’un accordéon
La position idéale pour maîtriser le soufflet de l’accordéon chromatique
- L’accordéon doit rester bien plaqué contre votre corps.
- le coude gauche bien serré ou le plus proche de votre corps.
- Ne pas avoir une ouverture de soufflet trop grande vers la droite.
- Évitez la zone extrême ou vous sentez débuter une douleur au bras.
- Observez la vidéo ci-dessus, ma position est toujours détendue.
- Faire des mouvements de soufflet simples et courts, et assez amples mais pas d’exagération au début.
Quelques exercices juste avec le soufflet de l’accordéon
- Pour commencer l’exercice : Veuillez appuyer sur votre bouton (vider l’air du soufflet) coté basses, sans utiliser vos notes !
- Tirez vers votre gauche le soufflet, en le remplissant d’air et faites une légère pause à la fin. Tout en appuyant sur votre bouton de soufflet.
- Poussez ensuite votre soufflet vers votre droite, en le vidant de son air et en diminuant le son avec une légère retenue.
- Faites cet exercice plusieurs fois d’affilé. Évitez d’aller trop loin en tirant, sinon vous aurez beaucoup de mal à le ramener en poussant.
- Puis faites la même chose, même exercice avec des sons. Vous pouvez imaginer un orgue sur vos genoux. Avec des tenues simples en main gauche et main droite, même un son à droite et à gauche suffit. Utilisez des registres avec peu de voix, des registres flute, pour ressentir des sensations. Pour améliorer votre application essayez de chanter et doubler les notes que vous jouez. Ne soyez pas timide.
- Osez chanter s’il vous plaît. Imitez les oiseaux, ils sont un bon exemple pour comprendre ce phénomène de ne pas couper une belle phrase musicale.
Le soufflet de l’accordéon sur les accentuations de Libertango de Astor Piazzolla
Les rebonds et le swing de ce titre se font grâce à cette accentuation à la main gauche et à la main droite.
Il est important d’exagérer ces accentuations pour donner le groove et être dans le style de ce sublime titre de Astor Piazzolla.
Les accentuations à gauche et à droite se manifestent surtout toutes les 2 ou 3 notes du thème, ou de l’accompagnement. Essayez de sentir cela sans le voir écrit, ça vous aidera à comprendre l’exécution. Puis essayez de changer ces accentuations et vous verrez comment ça groove du tonnerre !
Première accentuation avec le soufflet
– À la main gauche de l’accordéon l’accentuation se met sur les 1ers temps des 3 cellules : 1 2 3 – 1 2 3 – 1 2
Deuxième accentuation avec le soufflet
– À la main droite l’accentuation se place sur le thème des 1 des cellules suivantes :
Après le demi-soupir –1 2 3 – 1 2 – 1 2
Ensuite essayez de mettre des accentuations là où vous en avez envie ou bien vous pouvez en enlever ou les déplacer. Donnez de la personnalité à la musique que vous interprétez. N’ayez pas peur de vous approprier une œuvre musicale, tout en respectant l’esprit du compositeur. N’oubliez pas la musique se trouve dans le blanc de la partition et non dans de simples notes écrites.
Ne pas changer la direction du soufflet de l’accordéon dans une phrase mélodique
Une grosse erreur à éviter, le changement du soufflet de l’accordéon en pleine phrase. C’est comme si on prenait une mini respiration ou que l’on coupe en plein milieu d’une phrase parlée. Imaginez notre interlocuteur en face de nous ? Il serait choqué de vous entendre parler de cette façon. Et en musique c’est encore plus flagrant. Imaginez-vous, être dans la peau d’un saxophoniste qui doit prendre de l’air tout comme le chanteur, entre chaque phrases musicales.
Testez votre soufflet avec une mélodie que vous connaissez ou des suites de notes improvisées.
Essayez de vous concentrer sur le soufflet, en soignant les fins de phrases.
N’utilisez pas le soufflet avec une grande ouverture au début, mais plutôt sur trente ou quarante centimètres. c’est largement suffisant.
Conseils précieux pour maîtriser et reconnaître les changements de soufflet :
- Commencez votre début de morceau avec le soufflet légèrement ouvert d’une dizaine de centimètres avant de commencer jouer, pour éviter d’être bloqué au retour en poussant. Malheureusement avec l’expérience, j’ai remarqué qu’un phénomène se produit : Notre soufflet arrive en butée en poussant alors que la mélodie n’est pas finie !
- Donc pensez à cet espace ouvert avant de démarrer votre morceau de musique.
- Les nuances vous permettent de repérer les changements de soufflet sur une partition. Vous pouvez avoir un crescendo (un son qui va de plus en plus fort) suivi d’un decrescendo (un son qui va du plus fort vers les moins forts)
- Le nombre de mesures utilisées sur deux ou quatre phrases musicales vous indiquent la logique du thème, donc elles indiquent naturellement où changer le soufflet. Très souvent sur deux ou quatre mesures dans la musique standard.
- Observez bien les liaisons de phrases, elles vous informent là ou vous pouvez avoir ce changement de soufflet.
- Repérez, en général les fins de phrases musicales se terminent par des notes avec une durée plus longue ou bien un ou des silences.
Autres techniques d’utilisation du soufflet de l’accordéon
- Le Below shake ( j’y reviendrai plus tard dans un autre chapitre) assez difficile à réaliser.
Le soufflet de l’accordéon et le clavier expliqué par wikipédia :
« Le musicien ouvre et referme le soufflet central, positionné entre les deux parties droite et gauche de l’instrument, munie chacune d’un clavier : une partie droite, qui reste statique, et une partie gauche, qui s’écarte et se rapproche de la partie droite à chaque va-et-vient du soufflet (on parle de « tiré » ou de « poussé » du soufflet). En même temps, l’instrumentiste appuie sur les touches des claviers de l’instrument pour décider des notes à produire. L’air du soufflet passe ainsi dans le mécanisme, et actionne une ou plusieurs anches accordées à la lime et au grattoir. L’anche au repos possède une courbure qui la porte « au vent » : le réglage de cette courbure a pour but de permettre et faciliter l’attaque, à toutes les puissances. »
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