Rythmes de l’île de La Réunion : Le Maloya & le Sega
Voici un rythme riche qui envoute beaucoup de personnes. Un des ambassadeurs de cette musique du Maloya qui reste dans la pure tradition instrumentale des percussions locales de l’île de La Réunion est : Danyel Waro. Il y en a beaucoup d’autres dans la nouvelle génération comme Meddy Gerville, Zanmari Baré et Kréolocoz qui font vibrer le Fonnkèr cette Saudade propre aux réunionnais. N’oublions pas cet excellent ambassadeur de notre instrument et pur réunionnais : L’accordéoniste et multi-instrumentiste René Lacaille
Danyèl Waro (présentation Wikipedia)
Danyèl Waro (Daniel Hoareau à l’état-civil), est un musicien, chanteur, poète français de l’île de La Réunion, né le 10 mai 1955 au Tampon. Il est à l’origine d’un renouveau du maloya dans l’île et de sa reconnaissance en France.
Artiste très influent à La Réunion, il est reconnu par beaucoup de groupes locaux pour l’aide qu’il a apportée à l’émergence de la musique traditionnelle. Des groupes comme Baster ou Ousanousava l’invitent régulièrement à partager des scènes.
Un très bel extrait youtube de la musique de Danyèl Waro le roi du Maloya
Le découpage rythmique du Maloya :
Vous trouverez dans cet exemple de 12 temps 12/8 découpé ( 123 123 123 123) ou (123-456-789-10 11 12) en 4 groupe de 3 une accentuation sur la 2ème croche en accord main gauche et une accentuation sur la 3ème croche de l’accord main droite toutes les 3 croches. La basse est placée sur la 1ère croche toutes les 3 croches.
Le Maloya est le plus souvent très accentué sur la 2ème croche des groupes de 3.
Nous y reviendront plus tard avec d’autres exemples.
Les instruments du Maloya :
Il faut savoir que le Maloya authentique est chanté et joué avec des instruments traditionnels de percussions de L’ile de La Réunion. Je vous en décris les principaux.
Le Kayamb : (Wikipedia)
Le kayamb, kaiamba, caïambe ou maravanne (à Maurice) est un instrument de musique utilisé dans les Mascareignes pour jouer le séga et le maloya. C’est un instrument de percussion idiophone. On le décrit comme un hochet en forme de radeau : c’est un idiophone par secouement.
Il a comme nom kayamb à La Réunion, raloba ou kaiamba à Madagascar, m’kayamba aux Comores, maravan à l’île Maurice, chikitse au Mozambique et kayemba au Kenya. Il s’agit, à quelques différences près, du même instrument, malgré les différences de taille et d’appellation d’un pays à l’autre.
C’est un instrument qui, à lui seul, incarne l’âme de la musique réunionnaise : il résume toute l’histoire de l’île, l’héritage des esclaves dans les plantations de cannes à sucre. Ce sont eux qui ont construit les premiers kayambs avec ce qu’ils trouvaient dans les champs : du bois, des graines et des tiges de fleur de canne.
Le Roulèr : (Wikipedia) Le rouleur, ou roulèr, est un gros tambour frappé à deux mains, l’exécutant est assis à cheval sur lui : ce qui permet de modifier la tension et donc le timbre en se servant d’un de ses pieds.
Les différentes graphies du nom sont quant à elles le reflet de différentes prononciations suivant les locuteurs considérés ou l’époque : rouleur, houleur, ouleur, oulèr, oulère, roulèr. Le rouleur doit probablement son nom à son usage. En effet on roule le maloya, c’est-à-dire qu’on roule les hanches en dansant. En outre l’instrumentaliste fait des roulements et donc fait rouler ses mains sur la peau du tambour. Le rouleur peut aussi tirer son nom de la musique qu’il produit : fait rouler maloya.
Cet instrument se retrouve à l’île de La Réunion et à Rodrigues où on le nomme simplement tambour.
À Maurice on utilise le ravanne, et aux Seychelles on utilise le moutia en peau de raie ou de requin : ce sont des tambours sur cadre à une peau, qu’une légende répandue chez les vieux ségatiers ferait cependant descendre d’un rouleur coupé en rondelles.
le Bob ou Bobre (Arc qui rappelle le Bérimbao du Brésil) Wikipedia : Le bobre ou bob est un instrument de musique d’origine africaine principalement utilisé à La Réunion dans le maloya. Il s’agit d’un arc musical, cousin du berimbau brésilien. Le musicien tient l’arc au-dessus de la calebasse, qu’il appuie contre lui ; il frappe en cadence la corde de l’arc à l’aide d’une petite baguette appelée batavék et qui porte en son extrémité une petite bourse en fibre de vacoa. Cette bourse contient des graines qui résonnent lorsqu’il joue. On obtient plusieurs effets simultanés : le rythme est donné par le cliquetis des graines dans le kavir (comme une maracas), la sonorité essentielle est donnée par les vibrations de la corde que le musicien amplifie à son gré en fermant plus ou moins l’ouverture de la calebasse qu’il appuie contre lui.
et on peut trouver aussi le Piker un seul Bambou sur lequel on frappe avec une baguette. Lorsqu’il y a 3 bambous on l’appelle aussi :
Le Sombrèr (Wiki) : Le piqueur, ou pikèr ou sombrèr, est un instrument de musique constitué de deux ou trois nœuds de bambou que l’on frappe avec des baguettes, il est utilisé pour le maloya. Cet instrument se retrouve essentiellement sur l’île de La Réunion1. L’usage de cet instrument, lié aux anciens esclaves et au maloya, a été interdit jusqu’en 1981 comme marque de la révolte face au pouvoirblanc esclavagiste